• Juillet 2015 : Second trajet

    "What most people don't realize is that there is just as much money to be made from the wreckage of a civilization as from the building up of one."

    Margaret Mitchell

     

    "La plupart des gens ne se rend pas compte qu'on peut se faire autant d'argent lors de la chute d'une civilisation que lors de sa construction."

    28/06/2015. Dimanche

    Avant-hier, message de ma mere : Son cousin "Bacchus" habite a Parchim. Ce n'est qu'hier, en ouvrant une carte n'est qu'hier, en ouvrant une carte au bord de la route, que je realise que Parchim est vraiment sur mon chemin. Apres avoir contacte ce cousin Germain (niarkniark), je campe dans la foret pour lui laisser un peu le temps de repondre... Et ce matin, petit dejeuner chez lui et sa femme, Inge.

    Nous parlons de la famille, Skypons avec une partie de celle-ci, puis Bacchus, maire de la ville pour encore 67 jours, me fait faire un petit tour. Ici, les petits commerces font faillites, on construit des supermarches a la place des horribles vielles barres d'immeubles socialistes, et les Chinois achetent des aeroports de fret, repoussant toujours plus loin les utilisateurs d'un petit aerodrome pour planeurs...

     

     

    Le lendemain je suis de nouveau sur la route, traversant de morne champs de colza et de mais, avant d'arriver enfin au lac de Plau. De la, je voyage de lac en lac, et rencontre des gens : interesses par mon voyage, hotes d'un soir... A Sembzin, Burckhart, passionne de Vikings et de Scandinavie. m'offre l'hospitalite de son jardin, puis un repas. A Waren, je croise Michaele de Copenhague, qui pedale vers Berlin et espere arriver en deux jours et demi. Soir demain. Nous faisons un cour bout de route ensemble, mais nos chemins ne font que se croiser : le sien est aussi proche de la ligne droite que possible, le mien serpente d'abord vers le Nord, attire par la mer.

    Michaele : "To go to Berlin on a bike is really the easiest way."

     

    01/07/15

    Ai fait repare Monsieur Velo a Wolgast, et la reparation fut entierement financee par ma flute, sur le marche de cette petite ville pas tres loin de la baie de Stettin. La roue avant se devissait et deviait un peu de son axe, seulement un contre-ecrou mal visse, mais je ne savais pas diagnostiquer la panne. Apres tous ces kilometres sans broncher et une autoreparation un peu douloureuse a l'atelier de Mayence, je dois bien ca a la fidele becane. Le Soleil tape fort, et je fais une pause peu apres etre sortie de la ville. Plus tard, je meandre de petit village en petit village de l'arriere-pays insulaire d'Usedom, me paye une petite glace, quelques livres a un euro exposes dans les eglises, et les gens me parlent simplement parce que je voyage a velo. Il y a des jours, comme ca, ou tout va bien.

    2/07 - 19h

    J'ai passe la frontiere, ce qui ne m'a pas fait grand-chose, De l'autre cote les gens parlent peu Allemand et Anglais, et je ne connais toujours que 2 mots de Polonais. Je fais la manche a la flute un bon bout de temps, pour financer le ferry de l'autre cote de Swinouice. Sur le bateau, j'attend, j'attend... et personne ne vient : c'est gratuit. Je me souviens qu'en Allemagne, sur le premier ferry que j'ai pris, je n'avais tout simplement pas imagine que ca puisse etre payant.

    Je roule le long de route desertes, bordees de foret. Au loin on brule de l'agglomere, je ne le vois pas mais le sens. Quel changement ! Les frontieres existent encore bel et bien, il faut juste les chercher dix kilometres plus loin. le long de la route, des arrets de bus, et des pietons qui en descendent et s'engouffrent dans des chemins forestiers, semblant aller nulle part mais au bout desquels se trouvent sans doute leurs maisons. J'en arrive a cette conclusion quand je vois un viel homme et son petit-fils, sac d'ecole au dos, qui traversent la route vers l'un de ces "nulle parts". Je campe, apparemment au fond d'une aire de repos, mais quand je me reveille, un jeune homme a velo surgit de derriere la voir ferree... Le doute me prend : peut-etre squatte-t-il tout simplement dans les bois...

    premier campement en Pologne

    3 Juillet, entre Lubin et Wolin.

    Apres les premiers succes de manche le long du littoral, je suis passee en mode touriste : petit cafe le matin, glace l'apres-midi, tours et detours qui valent le coup, bien sur, mais je n'avance pas, mon portefeuille se vide et les gens ne courent pas les rues, pour cause de canicule.

    Ai suivi le conseil d'un musicien de rue qui jouait pres de Heringsdorf, un Polonais, qui m'indiquent un point sur la carte par ici : Gora Zielonka, la colline herbeuse. De la on a une vue sur toute la bais de Stettin, "comme sur une carte", a-t-il dit. Un peu dur a trouver, avec mes trois mots de Polonais.

     

    Puis la plage de Wolin ( photo d'en-tete), petit paradis, pas secret, mais assez loin des grosses routes, assez loin du village, pour rester un endroit magnifique, calme, sauvage,avec juste deux ou trois baigneurs et une vue panoramique sur  la baie.Meme pas de moustiques ! Je me jette a l'eau, fais quelques mouvements, me laisse secher sur la jetee : les journees sont longues, et la vie encore bien plus.


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