• Partir pour mieux revenir, pour mieux repartir, pour mieux revenir...

    Suis dans la banlieue de Nantes depuis trois jours. La Chapelle-Heulin, chez un sculpteur rencontré lors de mon voyage à vélo jusqu'à Notre-Dame des Landes. Ca fait deux jours que je me fais plâtrer dans tous les sens, mais il a promis que c'était fini. Ces trucs ne sont pas désagréables à la pose, mais l'enlèvement du plâtre en cours de prise est plus un arrachage... Enfin, suis nourrie logée et blanchie, peut-être payée, et au passage je l'aide à faire des papiers et ai donné deux séances d'apprentissage de la natation. Il se débrouille pas mal...

    Demain retour à la zone autonome définitive (on y croit), dont on me dit qu'elle se porte moyennement. À voir par soi-même, les ragots vont bon train.

    Lus : Le fils de Georges Simenon

    Le Très-Bas de Christian Bobin

    Joué : un peu de Tin Whistle, à l'orientale. Pas encore ça mais la progression est rapide. Vendredi soir étais chez un ami d'amie membre d'une asso de musique et danses traditionnelles, qui joue aussi de la flûite irlandaise. Je n'ai pas eu le temps de prendre un cours mais ça m'a remotivée.

    Ai mis deux jours pour venir, en partie en voitures et en partie en camion. Les conditions de travail des routiers donnent une assez bonne image de la situation des différents pays dans la crise, correspondant à peu près à cette carte, en tous cas sur le palmarès France-Espagne-Portugal. C. le Français est bien dans sa peau, a une belle maison et l'intention de prendre un autre boulot : il fait ça pour l'argent, pour finir de payer ses crédits et ses travaux. Il rentre tous les week-ends chez lui et me propose de m'emmener en Italie un lundi de mon choix, et nous gardons contact (Salut, si tu lis ça!). J-M l'Espagnol ne rentre qu'un week-end sur deux, est mal payé, mais le chômage en Espagne lui interdit de protester. Je n'ai pas beaucoup parlé avec P. le Portugais (barrière de la langue oblige), mais il travaille le samedi, ne rentre pas souvent chez lui, pour pas longtemps, et a l'air marqué par la vie. Les dents, ça parle quand on veut savoir si les gens sont pauvres. J'ai un peu peur quand ses yeux se ferment doucement, mais les bips du système de sécurité du camion le maintiennent éveillé. 

    Après mon séjour près de Vigneux, descente prévue en Aveyron dans un collectif alternatif (tif tif). Premier février manif contre la loi espagnole sur l'avortement à Rennes. Faire le tour des copains et des popotes, prendre l'air et l'atmosphère, puis descendre dans le Sud.

    Le 12, conférence sur la décroissance à Clermont-Ferrand. Retour au pays à ce moment-là ?


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